Comment simuler la défiscalisation d’un don ?

« Donner c’est recevoir », dit-on. C’est d’ailleurs ce que l’on entend souvent dans le secteur caritatif. Lorsque l’on donne un peu de soi, on reçoit beaucoup en retour. Et cela ne vaut pas que pour le don de temps. Un don à une association permet aussi de recevoir un avantage fiscal : une réduction d’impôt. Comment simuler la défiscalisation d’un don ? Explications.

Quelle déduction fiscale pour les dons ?

Saviez-vous qu’en plus d’être non imposable, les dons aux associations offrent une réduction d’impôt ? Voilà une belle récompense à la philanthropie.

Pour certains, c’est un bonus, pour d’autres, une motivation… Peu importe ce qui justifie votre don, ce qui est sûr, c’est que donner peut rapporter. La règle est incitative : les dons aux associations ouvrent droit à une réduction d’impôt.

Concrètement, comment ça marche ? Si vous avez effectué un don à une association ou un organisme caritatif au cours de l’année, vous pouvez prétendre à une réduction d’impôt. Pour cela, il faudra justifier votre don avec un reçu fiscal. Il est également possible de justifier d’un don en nature en remplissant un formulaire en ligne.

Une fois ce reçu en main, vous allez pouvoir déclarer un don pour bénéficier d’une réduction d’impôt. À cet égard, notez que l’on parle à tort de « déduction fiscale », puisque le montant du don n’est pas déductible de vos impôts. Il s’agit plutôt d’un avantage fiscal sous forme de réduction d’impôt.

Comment défiscaliser un don ?

La générosité a ses limites, celle du Fisc aussi. Retenez que tous les dons n’entrainent pas défiscalisation. Le don d’argent à votre mamie ne vous permet pas de bénéficier d’une réduction fiscale.

Pour défiscaliser un don, encore faut-il que ce don soit réalisé au profit d’une association éligible. Il existe une liste des associations reconnues d’utilité publique qui englobe des associations, fondations, œuvres caritatives, organismes privés ou publics et fonds de dotations qui ouvrent droit à une réduction d’impôt.

D’une manière générale, pour pouvoir bénéficier de la défiscalisation d’un don, il faut qu’il soit désintéressé et sans contrepartie. C’est pourquoi l’organisme à qui profite ce don doit impérativement remplir trois conditions :

  • il doit avoir un but non lucratif ;
  • il doit avoir une gestion désintéressée et un objet social ;
  • il ne doit en aucun cas profiter à un cercle restreint de particuliers.

Enfin, pour simuler la défiscalisation d’un don, il faut encore que la nature du don permette d’en bénéficier. Ainsi pour bénéficier d’un avantage fiscal, le don doit être :

  • en argent (numéraire ou financier),
  • en nature : don d’un bien (matériel, denrée alimentaire) ou service rendu (mécénat de compétences),
  • par renonciation à un revenu : tel qu’un prêt d’un local à une association sans percevoir de loyer,
  • en frais engagés pour une œuvre caritative : renoncement à bénéficier d’un remboursement,
  • don envoyé par SMS, prélevé directement sur la facture de l’opérateur téléphonique.

Voyez, bien des dons aux associations offrent une réduction d’impôt en retour. Mais comment l’évaluer ? Et comment simuler la défiscalisation d’un don pour déterminer la somme qu’on est prêt à donner ? Suivez le guide.

Comment calculer réduction impôt dons ?

Bien sûr, de nombreux organismes caritatifs proposent des simulateurs de don aux associations. Pour autant, d’un organisme bénéficiaire à l’autre, la réduction d’impôt ne sera pas la même. Et pour cause, chaque type d’organisme permet de bénéficier d’un avantage fiscal distinct. On fait le point.

Le don à un organisme d’intérêt général tel que le Secours Catholique, les Restos du Cœur ou encore la Croix Rouge permet de profiter d’une réduction d’impôt de 66 % du montant du don (sans excéder 20 % du revenu imposable).

Cette réduction d’impôt peut atteindre 75% lorsque le don est réalisé au profit d’un organisme d’aide aux personnes en difficulté, tel que la Fondation Abbé Pierre ou les Petits Frères des Pauvres.

Elle s’élève aussi à 75% si le don profite à un établissement public de culte ou une association cultuelle ou un parti politique.

Comment déclarer aux impôts un don ?

Toujours dans une démarche incitative, l’administration fiscale vous a facilité le travail. Déclarer un don aux impôts n’a rien de sorcier. Chaque année, au printemps lorsque vous complèterez votre déclaration de revenus, il vous suffira de remplir les cases réservées au don.

Comment déclarer un don aux impôts en ligne ? Rien de plus simple, rendez-vous directement dans votre espace particulier sur impots.gouv.fr. Depuis votre déclaration de revenus annuelle, vous n’aurez qu’à renseigner les dons effectués sur le formulaire n°2042 RICI (Réductions et Crédits d’Impôt).

Alors, quelles cases remplir pour quel don ? Et quelle différence entre 7ud et 7uf ? Ne vous effrayez pas à la vue des catégories imaginées par le fisc, ce n’est pas sorcier.

Selon l’organisme bénéficiaire, vous allez devoir compléter :

  • la case 7UF pour un don au profit d’un organisme d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique,
  • la case 7UD pour un don à un organisme d’aide aux personnes en difficulté,
  • la case 7UH pour un don au profit d’un parti politique,
  • ou les cases 7AC, 7AE ou 7AG pour les cotisations syndicales.

Est-il obligatoire de déclarer un don d'argent ?

Pas de déclaration, pas de réduction. C’est la condition nécessaire pour obtenir une réduction d’impôt : pour en bénéficier encore faut-il le déclarer.

Pour effectuer cette déclaration, il pourra vous être demandé de fournir un reçu fiscal. Cette attestation de don ou de renonciation à un remboursement de frais permet de justifier votre don.

Une fois complété le formulaire en ligne au printemps, vous percevrez un acompte de 60% au mois de janvier, puis le solde à l’été.

Comment réduire ses impôts et défiscaliser ?

La philanthropie est très largement récompensée. Pour autant, ce n’est pas le seul moyen de réduire ses impôts. Sans pour autant contribuer directement à une œuvre caritative, il est possible de « bien agir » au travers d’investissements utiles.

C’est ce qui justifie la création de nombreux dispositifs d’investissements immobiliers récompensés par des avantages fiscaux. Valoriser les vieilles pierres, créer des logements dans des zones surpeuplées ou rénover un bien peut être également gratifié fiscalement. Vous souhaitez en savoir plus sur les moyens de défiscaliser ? Contactez un expert en patrimoine.