Quelles perspectives en 2023 pour notre épargne ?

L’année 2022 a été marquée par de nombreuses crises et l’Histoire s’en souviendra. La tendance économique de cette année fût forte en émotion avec une volatilité importante sur les marchés financiers. La problématique de 2022 réside dans un krach à la fois sur le marché obligataire et le marché action, ce qui a fait chuter l’ensemble des marchés mondiaux. C’est la fin de l’argent gratuit !

27 septembre 2024

L’année 2022 a été marquée par de nombreuses crises et l’Histoire s’en souviendra. La tendance économique de cette année fût forte en émotion avec une volatilité importante sur les marchés financiers. La problématique de 2022 réside dans un krach à la fois sur le marché obligataire et le marché action, ce qui a fait chuter l’ensemble des marchés mondiaux. C’est la fin de l’argent gratuit !  

L'œil de la tempête est-il passé ? Personne ne le sait… Cependant, les différentes analyses démontrent que l’inflation en 2023 pour la zone Euro devrait se situer aux alentours de 6,3% sur l’année, puis 5,2% en 2024 et 3,4% pour 2025. Ces chiffres signifient que probablement l’inflation reste à un niveau plus élevé que celui de 3% à horizon 3 ans.

Au-delà de l’inflation, le thème de la récession apparaît de plus en plus pour 2023. Selon les prévisions de la BCE, le Produit Intérieur Brut de la zone Euro se contrac­terait fin 2022 et début 2023, mais cette récession serait « courte et peu marquée ». Le PIB augmen­terait très légèrement de 0,5 % sur l’ensemble de l’année prochaine, soit un peu moins que le taux de 0,9 % annoncé en septembre dernier. La croissance accélérerait enfin en 2024 à 1,9 %, soit peu ou prou la croissance potentielle.

Le conflit ukrainien a clairement mis en évidence la dépendance de l'Europe face aux énergies fossiles et la nécessité d’accélérer la transition du vieux continent vers un système de mix énergétique plus durable, notamment par le développement d’énergies alternatives comme l’hydrogène, le solaire, la géothermie, l’éolien, l’énergie marémotrice…

La transition énergétique, enjeu de taille et au combien important, est également sur la table pour 2023 et les années futures. Les 27 membres de l' Union Européenne ont adopté la taxe carbone aux frontières. Elle peut être perçue comme une riposte au plan anti-inflation américain jugé comme protectionniste. De plus, la fameuse taxe mondiale sur les bénéfices a aussi obtenu le feu vert des européens et devrait refaire surface dans les négociations internationales en 2023.

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Cette nouvelle année marque le pas grâce à l'entrée en vigueur de la taxonomie européenne. Cette nouvelle réglementation entre en jeu avec des règles plus strictes ( règlement SFDR ) en terme de transparence pour les fonds d'investissements sur les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) des entreprises afin d'informer simplement les investisseurs quant à l' impact de leurs investissements sur ses critères extra-financiers.

 

Des études attendues par Bloomberg New Energy Finance (BNEF) ont amélioré que les investissements au niveau mondial ont augmenté de +27% en 2021 dans le secteur de la transition énergétique pour atteindre 755 milliards de dollars, dont plus de 50% directement dépensés aux énergies renouvelables. L'objectif de la neutralité carbone à horizon 2050 fixé par les Accords de Paris poussent les États et les institutions à encourager les investissements et les subventions dans ces secteurs d'avenir


 

La croissance des prochaines années passe principalement par cette transition énergétique du fait de la volonté des pouvoirs publics d'orienter les capitaux sur ces branches. En terme de croissance, nous retrouvons également le secteur de la santé, qui depuis le Covid, se révèle un intérêt conséquent pour les investisseurs à travers le monde. Cependant, il n'en reste pas moins risqué. Les investissements dans la santé doivent être imposés avec un horizon de long terme. Malgré sa résilience face aux crises, ce secteur nécessite des capitaux importants avec le risque que le produit ou la technologie ne soit jamais commercialisée ou viable.


 

Concernant l’immobilier, ce secteur risque de connaître une correction des prix conjuguée à la remontée des taux. Mais ces indicateurs signifient également qu’il aura des opportunités à saisir ! En effet, certains biens devront faire l’objet de rénovation énergétique dans la cadre des nouvelles normes sur la sobriété énergétique des bâtiments. 


 

Les valeurs technologiques et l’économie américaine restent les maîtres de la finance mondiale. Les mastodontes du web gardent des caisses pleines même si leur cours de bourse baisse fortement, -30% depuis le début de l’année en moyenne. Par exemple, Apple continue de battre des records avec plus de 394 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit une hausse de 9% sur 1 an.


 

Quoiqu’il arrive, pour tous les investisseurs particuliers, la meilleure approche reste la stratégie d’investissement programmée à l’image du DCA (Dollar-Cost Averaging). Cette stratégie consiste à investir toujours la même somme sur un actif donné de manière régulière (mensuel), ceci permet de lisser dans le temps l’impact de la volatilité des marchés sur le capital investi.

Il est intéressant de penser au PER.


 

Alexandre Hottiaux

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