Comment réduire ses impôts ?

L'imposition en France est connue pour être parmi les plus élevées. Si vous trouvez que vous payez trop d'impôts, cet article est fait pour vous ! Réduire ses impôts tout en se constituant un patrimoine ou en optimisant ses finances est tout à fait envisageable. Les solutions que nous allons vous présenter sont accessibles à tous, même les petits budgets. Alors, comment réduire ses impôts ? Découvrez tous les détails dans cet article.

Comment réduire ses impôts sur le revenu ? 8 solutions

1. Se marier ou se Pacser

Pour réduire ses impôts, vous pouvez changer votre statut conjugal grâce à une union légale. En se mariant ou en se pacsant, les concubins peuvent mettre en commun leurs revenus et être considérés comme appartenant au même foyer fiscal. Sans union légale, ils sont perçus comme célibataires et appartiennent à deux foyers fiscaux distincts, même s'ils vivent ensemble.

Le total des revenus est alors divisé par le nombre de parts fiscales du foyer, ce qui peut généralement réduire l'imposition ! Cet avantage est souvent plus significatif lorsqu'il existe une différence notable de revenus entre les deux conjoints ou partenaires pacsés.

2. Déclarer des personnes à charge

Les enfants ne sont pas les seules personnes à charge permettant de bénéficier de réductions d’impôts. La prise en charge à domicile d’une personne âgée de plus de 75 ans, sans lien de parenté, peut également donner droit à une déduction fiscale. Les dépenses engagées dans ce cadre sont déductibles, dans la limite d’un plafond fixé annuellement par l’administration fiscale.

De même, la prise en charge d’une personne dépendante ouvre droit à une réduction d’impôt de 25 % des dépenses engagées, plafonnée à 10 000 € par an et par personne hébergée.

Les frais de maison de retraite sont également déductibles selon les mêmes conditions : 25 % des dépenses (dans la limite de 10 000 € par an), soit une déduction maximale de 2 500 € par an. Pour bénéficier de cette déduction, seules les dépenses effectivement engagées, après déduction des aides reçues pour les frais d'EHPAD (aide sociale à l’hébergement, aide au logement, allocation personnalisée d’autonomie), doivent être déclarées.

3. Faire un don à une association

La générosité envers les associations est récompensée par l’administration fiscale. Les dons effectués pour des organismes à but non lucratif et des associations d’intérêt général ouvrent droit à une réduction d’impôts, à condition qu’ils soient justifiés par un reçu. Pour réduire ses impôts, il est donc possible :

  • Dons aux associations : ils permettent une déduction de 66 % des montants versés dans l’année, dans la limite de 20 % des revenus globaux nets imposables.
  • Dons aux organismes d’aide : la déduction peut atteindre 75 % des versements pour les organismes venant en aide aux personnes en difficulté en fournissant des soins, de la nourriture ou un logement. Cet avantage est plafonné à un montant revalorisé chaque année (1 000 € jusqu’en 2024). Il s’applique également aux dons aux associations cultuelles et aux associations aidant les victimes de violence conjugale.
  • Dons aux partis politiques : ces dons sont déductibles à hauteur de 66 %, avec un plafond de 7 500 € par personne et 15 000 € par foyer fiscal. L’excédent de versement peut être reporté sur cinq exercices.

4. Réaliser des travaux de rénovation énergétique

Les travaux de transition énergétique dans une résidence principale peuvent également aider à réduire ses impôts. Anciennement sous forme de crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), cette aide a été remplacée depuis 2020 par une prime versée en une seule fois : MaPrimeRenov.

Tous les propriétaires, qu'ils soient bailleurs ou occupants, peuvent bénéficier de cette prime à condition que le bien ait été construit depuis au moins quinze ans. Les travaux éligibles incluent l’isolation, le chauffage, la ventilation et les audits énergétiques.

Le montant de MaPrimeRenov est déterminé en fonction des revenus du foyer et de l’efficacité écologique des travaux. Quatre profils de revenus définis par l’administration fiscale permettent d’attribuer des montants d’aide différents (MaPrimeRenov Bleu, Jaune, Violet ou Rose). Les travaux doivent être réalisés par un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE).

5. Investir dans un PER

Avec l'incertitude entourant les réformes de l'assurance retraite, il est fortement recommandé de se constituer dès aujourd'hui une épargne retraite pour préparer l'avenir. Le Plan d'Épargne Retraite (PER) peut prendre la forme d’un contrat individuel ou d’un contrat de groupe d’entreprise (PERCO). Les versements effectués sur le PER sont déductibles à hauteur de 10 % du montant net des revenus d'activité déclarés pour l'année N-1, calculés sur la base du plafond annuel de la Sécurité Sociale (PASS) :

  • minimum de 4 052 € par an ;
  • maximum de 32 419 € par an.

6. Déduire ses frais réels

Les frais réels déductibles du revenu concernent principalement le transport et l’alimentation. Parmi les frais déductibles, on trouve notamment :

  • les frais de carburant ou de péage, dans la limite d’un aller-retour de 40 kilomètres par jour, sauf justification particulière ;
  • les repas pris à l’extérieur de son domicile.

L’administration fiscale prévoit automatiquement un abattement forfaitaire de 10 % des revenus. Cependant, pour les personnes ayant des dépenses importantes, il peut être plus avantageux de déduire les frais réels. Cette procédure est plus longue et fastidieuse, nécessitant la conservation de tous les justificatifs en cas de contrôle fiscal.

Avec la généralisation du télétravail, les employeurs peuvent participer aux frais supportés par les salariés travaillant à domicile (électricité, Internet, etc.). L’employeur peut bénéficier d’une déduction fiscale de 2,50 € par jour et par employé, soit 550 € par an.

7. Investir dans des PME

Investir dans les petites et moyennes entreprises (PME) et soutenir l'économie locale offre un avantage fiscal grâce au dispositif “ISF PME”. Ce dispositif permet de bénéficier d’une réduction d’impôts sur le revenu à hauteur de 18 % des versements effectués, avec des plafonds de 20 000 € pour une personne seule et 40 000 € pour un couple. L'avantage fiscal est reportable sur quatre exercices consécutifs en cas de non-utilisation.

Cet investissement ne peut être réalisé qu'à deux moments spécifiques de la vie de l’entreprise : lors de sa création ou lors d’une augmentation de capital. Les titres doivent être conservés pendant au moins 5 ans pour maintenir l'avantage fiscal.

8. Investir dans des FIP et FCPI

L’investissement local peut également se faire via les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP), permettant d’investir sans entrer directement au capital de l’entreprise. Ce mécanisme offre une réduction d’impôts de 18 %, sous réserve de conserver les parts pendant cinq ans. Les plafonds d'investissement sont de 12 000 € pour une personne seule et 24 000 € pour un couple.

Ces investissements peuvent être combinés avec l'achat de parts en Fonds Commun de Placement dans l'Innovation (FCPI), bénéficiant des mêmes taux de réduction et plafonds pour réduire ses impôts.

Comment réduire ses impôts en investissant dans l'immobilier ?

Investir dans l’immobilier est une stratégie prisée pour diversifier son patrimoine et générer des revenus complémentaires. Outre ces avantages, l’immobilier offre également de nombreuses opportunités pour réduire ses impôts grâce à divers dispositifs fiscaux :

  • Le dispositif Pinel : encore actif jusqu’à fin 2024, il permet de bénéficier d'une réduction d’impôt en échange de l’acquisition d’un bien immobilier neuf, destiné à la location pour une durée de 6, 9, ou 12 ans.
  • Le dispositif Malraux : il offre une réduction d’impôt aux propriétaires qui réalisent des travaux de restauration complète sur des biens situés dans des secteurs sauvegardés ou des Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP).
  • Le dispositif Denormandie : il s’applique aux investissements dans l’ancien avec des travaux de rénovation. Les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération.
  • Le régime du déficit foncier : il permet aux propriétaires bailleurs de déduire de leurs revenus fonciers les charges liées à l’entretien, la réparation et l’amélioration du bien immobilier loué. Si ces charges excèdent les revenus fonciers, le déficit foncier peut être imputé sur le revenu global du foyer fiscal, dans la limite de 10 700 € par an.
  • La location meublée non professionnelle (LMNP) : il permet de bénéficier d’un régime fiscal avantageux. Il est possible d’opter pour le régime micro-BIC avec un abattement forfaitaire de 50 %, ou le régime réel permettant de déduire les charges et amortissements.
  • Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) : cet investissement permet de diversifier son portefeuille immobilier tout en bénéficiant d’un cadre fiscal favorable. Certaines SCPI offrent des dispositifs fiscaux spécifiques, comme le Pinel ou le Malraux, pour réduire ses impôts encore davantage.

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