Donner de son vivant : frais, plafond et abattement
Plus on prend de l’âge, plus l’on devient sage. Et, à mesure que les années passent, on se soucie chaque fois un peu plus de ce que l’on va transmettre aux jeunes générations. En somme, on prépare sa propre succession. Et pour éviter de soumettre ses proches à d’importants droits de successions, nombreux sont ceux qui entreprennent des donations. Faut-il donner de son vivant ? Pourquoi et jusqu’à quel plafond ? On résume la question.
Qu’est-ce qu’une donation entre vifs ?
Par définition, la donation a lieu entre vifs. Elle constitue en effet l’acte par lequel un donateur transmet de son vivant et à titre gratuit, la propriété d’un bien ou une somme d’argent à un donataire. À l’inverse, la transmission de patrimoine post-mortem entre dans le cadre de la succession.
Pour être légale, la donation doit être à l’initiative d’un donateur sain d’esprit, majeur (ou mineur émancipé) et en pleine disposition de ses capacités juridiques.
La donation peut porter sur tous types de biens : immobiliers, mobiliers, argent, œuvre d’art, véhicule, terrain…etc. Toutefois, le donateur doit pouvoir justifier en être pleinement propriétaire.
Pour être effective enfin, la donation doit encore être acceptée par le donataire, c’est à dire le bénéficiaire de la donation.
À qui peut-on donner de son vivant ?
Il est possible de faire une donation à qui bon nous semble. Pour autant, est-il possible de faire don de tous ses biens à Médor, ce bon vieux compagnon à quatre pattes ? Non, le droit français limite les donations à toute personne disposant de la personnalité juridique, soit une personne physique (un être humain) ou morale (une association ou une entreprise).
Il est donc possible de donner de son vivant à ses enfants ou petits-enfants, à la personne avec qui on vit en couple, aux autres membres de la famille, à une personne étrangère à sa famille, à une association ou une entreprise.
Cependant, de la personne destinataire et de la valeur de la donation dépendent la soumission ou non de la donation à des droits de donation.
En effet, certaines donations peuvent donner lieu à une exonération de droits de donation. C’est notamment le cas des donations à son conjoint ou partenaire, à ses enfants et petits-enfants, dans la limite d’un certain plafond.
Pourquoi donner de son vivant ?
Il existe donc un double intérêt à donner de son vivant à ses héritiers. D’abord, cela leur permet d’éviter d’attendre votre succession pour les gratifier d’un soutien financier. Car, c’est souvent lorsqu’on est jeune que l’on peut avoir besoin d’un coup de pouce financier pour réaliser des projets d’investissement.
Mais, donner de son vivant, c'est aussi le moyen de transmettre une partie de son patrimoine sans être soumis à des droits de succession. Prévoir et anticiper sa succession , c'est donc songer de son vivant à réaliser des donations pour les jeunes générations.