Quelles sont les conditions d’octroi d’une prestation compensatoire ?
La prestation compensatoire est donc une obligation fixée par le juge au cours du divorce. Elle n’est nullement un droit automatique lorsqu’un couple se sépare.
Pour faire simple, une prestation compensatoire ne peut être attribuée que si trois conditions sont remplies :
- les ex-conjoints ont été mariés : les concubins et partenaires de pacs ne sont pas concernés.
- il doit y avoir une disparité manifeste dans les conditions de vie des deux parties après le divorce.
- aucune faute lourde n’est imputable au bénéficiaire.
Quel est le montant de la pension compensatoire ?
Chaque dossier est unique, il n’y a donc pas de tarif unique pour la prestation compensatoire. En matière d’affaires familiales, le juge statue au cas par cas en étudiant la situation des deux parties.
Il n’existe donc pas de barème préétabli pour la prestation compensatoire. Pour la fixer, le juge aux affaires familiales tient compte de plusieurs facteurs et notamment :
- les besoins du bénéficiaire,
- les ressources de l’ex-conjoint payeur,
- le patrimoine global des deux parties,
- le standard de vie adopté pendant le mariage.
Dans la grande majorité des cas, le juge privilégie un versement sous forme de capital pour clôturer rapidement les obligations entre les ex-conjoints. Pour autant, la rente mensuelle peut se montrer également une option sécurisante pour l’ex-conjoint défavorisé.
Le montant de la prestation compensatoire a donc un lien évident avec votre patrimoine. Il est d’ailleurs calculé à partir de votre situation patrimoniale globale : en tant que couple pour évaluer la baisse du niveau de vie des parties et en tant qu’individu.
Plus précisément, le calcul de la prestation compensatoire résulte d’un processus qui suit 3 grandes étapes.
D’abord, le juge aux affaires familiales examine les revenus nets de chaque partie et les charges récurrentes qui pèsent sur chacun (logement, enfants à charge, crédits immobilier ou à la consommation).
Ensuite, il procède à l’évaluation de votre patrimoine. Tout est pris en compte : les biens immobiliers, vos produits d’épargne, les placements financiers ainsi que les dettes.
Enfin, le juge évalue un élément plus impalpable qu’est la notion de « sacrifices professionnels ». Il prend en compte la situation où l’un des conjoints – le plus souvent la femme – a sacrifié sa carrière pour soutenir celle de l’autre ou pour élever les enfants.
En France, le montant médian de la prestation compensatoire semble se situer autour de 25 000 €.