Investir en assurance-vie : comment et pourquoi ?
Considérée comme l'investissement favori des Français, l'assurance-vie se révèle être un outil polyvalent combinant épargne, prévoyance et avantages fiscaux considérables. Mais avant de vous lancer, il est essentiel de comprendre comment fonctionne ce placement financier. Définition, avantages, fonctionnement, fiscalité : découvrez notre guide complet pour investir en assurance-vie !
Définition d’un contrat d’assurance-vie ?
Un contrat d'assurance-vie est un dispositif d'épargne visant à accumuler un capital pour vous-même ou pour vos proches, dans le but de réaliser des objectifs financiers variés, comme compléter vos revenus, préparer votre retraite, ou encore faciliter la transmission de votre patrimoine.
Ce type de contrat est souvent proposé sous la forme de plans « multi-supports ». Il s'adresse à des épargnants aux profils variés, depuis ceux recherchant des investissements sécurisés jusqu'à ceux souhaitant diversifier leur portefeuille avec des placements plus volatils, notamment en actions. Ces derniers se matérialisent par des « unités de compte » (UC), représentant des parts dans des fonds d'investissement ou des SICAV disponibles dans le cadre du contrat.
Investir en assurance-vie se distingue par sa flexibilité : elle offre la possibilité de réaliser des versements ponctuels ou programmés, et de procéder à des retraits à tout moment. Il peut s’agir d'avances (similaires à des prêts) ou de rachats (partiels ou totaux). Elle inclut également de nombreuses options de gestion comme la réallocation des investissements entre les différents supports, la mise en place de versements automatiques, ou la sécurisation des plus-values réalisées.
Pourquoi investir en assurance-vie ? Tous les avantages
Diversification du portefeuille
Investir en assurance-vie permet de se positionner sur les marchés financiers à travers une grande variété de supports d'investissement. L’investissement en assurance-vie peut se composer :
- de fonds en euros, garantissant le capital investi avec un risque de perte en capital quasi nul ;
- de supports en unités de compte (UC) qui peuvent inclure des actions, obligations, et autres placements susceptibles de faire fructifier le capital sur le long terme.
Gestion flexible
Au moment d’investir en assurance-vie, les souscripteurs peuvent choisir entre une gestion libre, où ils gèrent eux-mêmes leurs investissements, et une gestion sous mandat, où un professionnel prend en charge la gestion du patrimoine. Cette flexibilité permet aux investisseurs de s'adapter aux différentes phases de leur vie et à l'évolution de leurs objectifs financiers.
Avantages fiscaux
Les contrats d'assurance-vie bénéficient d'un régime fiscal avantageux, notamment en termes de succession. En cas de décès, le capital investi et les gains accumulés peuvent être transmis aux bénéficiaires désignés dans la clause bénéficiaire, avec un abattement de 152 500 € par bénéficiaire avant imposition. De plus, les gains réalisés sur le contrat sont soumis à des prélèvements sociaux seulement au moment du rachat partiel ou total, offrant ainsi une gestion fiscale optimisée.
Potentiel de croissance à long terme
Investir en assurance-vie est souvent considérée comme un investissement à long terme, permettant de faire fructifier un capital sur une période étendue. Grâce à la diversification des placements et la possibilité d'investir sur les marchés financiers, les souscripteurs ont l'opportunité de bénéficier du potentiel de croissance des investissements globaux, malgré le risque de fluctuation et de perte en capital inhérent aux supports en unités de compte.
Liquidité et accessibilité
Investir en assurance-vie offre aussi une certaine liquidité. Les souscripteurs peuvent effectuer un rachat partiel ou total de leur investissement, selon leurs besoins financiers, bien que cela puisse entraîner des conséquences fiscales. Les frais de gestion associés aux contrats d'assurance-vie sont généralement modérés, rendant ce support d'investissement accessible à un large éventail d'investisseurs.
Constitution d’un capital
Investir en assurance-vie est un moyen efficace de constituer un capital sur le long terme, que ce soit pour préparer sa retraite, financer un projet personnel ou encore assurer l'avenir financier de ses proches. La capacité d'épargner régulièrement, couplée à la possibilité de choisir parmi une vaste gamme de supports d'investissement, rend l'assurance-vie particulièrement attractive pour ceux qui souhaitent bâtir et gérer leur patrimoine.
Comment faire un investissement en assurance-vie ?
Ouvrir un contrat d’assurance-vie
Toute personne dotée de la capacité légale de contracter peut ouvrir un ou plusieurs contrats et investir en assurance-vie. Les mineurs et les majeurs placés sous tutelle nécessitent une représentation légale pour agir.
Les assurances-vie sont accessibles via des compagnies d'assurance, intermédiées par des courtiers, des agents, des mutuelles d'assurance, des banques, leurs mandataires ou encore des conseillers en gestion de patrimoine.
Un premier versement, appelé prime ou cotisation, est requis lors de la signature du contrat. Par la suite, des versements additionnels (à fréquence libre ou programmée) sont possibles sans limitation de montant, bien que des minimums puissent être imposés par l'assureur.
Désignation des bénéficiaires
L'étape de désignation des bénéficiaires est cruciale pour investir en assurance-vie. Ceux-ci recevront le capital accumulé en cas de décès de l'assuré avant le terme du contrat. Bien qu'une clause bénéficiaire standard soit proposée, personnalisable à souhait, elle peut être modifiée à tout moment par le souscripteur.
Options de retrait et fermeture de contrat
Un contrat d’assurance-vie peut être viager ou fixé pour une durée déterminée, offrant la flexibilité de retirer des fonds selon les besoins :
- Rachat total : clôture le contrat en versant l'intégralité du capital accumulé.
- Rachat partiel : permet le retrait d'une portion du capital, laissant le reste continuer à fructifier.
- Avance sur le contrat : offre une solution de prêt temporaire par l’assureur pour répondre à un besoin immédiat de liquidités, sans nécessiter de retraits définitifs.
En cas de décès, le contrat prend fin, et le capital est transmis aux bénéficiaires désignés. Il est possible, lors d'un rachat total, de choisir entre la perception d'une somme globale ou d'une rente viagère.
Il est important de savoir que la régulation des contrats d’assurance-vie relève de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), et non de l'Autorité des marchés financiers (AMF), sauf pour ce qui est de l'agrément des Organismes de Placement Collectif pouvant constituer les supports en unités de compte des contrats d'assurance-vie.
Fonds euros et unités de compte : comprendre les supports d’investissement
Fonds euros
Pour ceux qui visent une épargne à long terme avec l'intention de disposer d'un capital sécurisé pour l'avenir, les fonds en euros sont une option privilégiée. Ce type de placement garantit le capital investi, offrant une sécurité financière même si les performances peuvent varier. Pour investir en assurance-vie, les rendements des fonds en euros se composent de :
- Le taux minimum garanti : souvent désigné sous le nom de taux technique.
- La participation aux bénéfices : une quote-part variable déterminée par l'assureur.
Les intérêts générés sont attribués au contrat annuellement, au 31 décembre de chaque année.
Unités de compte
Pour ceux en quête d'opportunités de croissance pour leur capital, malgré les risques de fluctuation des marchés financiers, les unités de compte (UC) représentent une alternative séduisante. Contrairement aux fonds en euros, le capital investi dans les UC n'est pas garanti. Un rendement négatif peut donc entraîner une perte de valeur du capital investi. Les UC incluent :
- Actions et obligations via OPCVM : incluant des parts de SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable) ou de FCP (Fonds Communs de Placement).
- Trackers ou ETF : fonds qui répliquent la performance d'indices boursiers (comme le CAC 40, le Nasdaq, etc.).
- Fonds immobiliers : investissement dans des parts de SCPI, FCP, SCI, et autres.
Ces supports proposent potentiellement les rendements les plus élevés, mais comportent également un niveau de risque supérieur. Avant d’investir en assurance-vie, vous devez donc évaluer votre tolérance au risque pour équilibrer votre investissement en fonds euros/unités de compte.
Fiscalité de l’assurance-vie : un levier fiscal incontournable
Capitalisation sans imposition
Premier bénéfice fiscal d’investir en assurance-vie : aucune imposition sur les gains n'est à prévoir tant qu'aucun retrait n'est effectué du contrat d'assurance-vie. Vous ne serez taxé que lors d'un retrait de votre assurance-vie, et ce, uniquement sur la portion de gain inclus dans le montant retiré. Vos gains se capitalisent donc au fil du temps sans impact fiscal, d'où le terme d'enveloppe capitalisante. Cela offre l'opportunité d'accroître votre capital en bénéficiant pleinement de l'effet des intérêts composés !
Exonération d'impôts sur les plus-values après 8 ans
Autre atout fiscal qui incite à investir en assurance-vie : l'ancienneté du contrat, qui est déterminante pour bénéficier de conditions fiscales favorables, et non la date des versements effectués. Il est donc astucieux d'ouvrir un contrat le plus tôt possible, même si vous envisagez de le nourrir davantage après ses 4 ou 8 ans d'existence.
Un contrat de plus de 8 ans offre l'avantage d'une exonération d'impôts sur le revenu pour des retraits incluant jusqu'à 4 600 € d'intérêts (soit un capital bien plus conséquent) par an pour une personne seule, ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé.