Tout savoir sur la retraite du régime général
La retraite du régime général concerne tous les salariés du secteur privé. La pension de retraite dépend du salaire annuel moyen de l'assuré, du taux de liquidation et de sa durée d'assurance, avec un taux de pension de 50 %. Mais il existe aussi des régimes complémentaires selon votre secteur d’activité ! Dans cet article, découvrez toutes nos explications sur la retraite en régime général pour mieux comprendre son fonctionnement.
Paramètres de calcul de la pension en régime général de retraite
Le montant de la pension de retraite en régime général dépend de 3 facteurs :
- le salaire annuel moyen brut (SAM) ou les Revenus professionnels moyens (RPM) ;
- le taux de liquidation ;
- la durée d'assurance retraite et le nombre de trimestres cotisés.
Il faut savoir que le montant de la retraite de base ne peut être inférieur au montant contributif, qui est équivalent à 8 209,62 € par an en 2023 ou à 8 970,87 € par an s’il est majoré. Il ne peut pas non plus être supérieur à 50 % du plafond de la Sécurité sociale, soit 21 996 € en 2023.
Le taux de retraite en régime général
Le régime de retraite général et la Sécurité sociale appliquent la formule suivante : Salaire annuel moyen x Taux x Durée d'assurance
Si cette durée d'assurance est égale à la durée d’assurance requise, alors la pension de retraite perçue sera complète. Si elle est inférieure à la durée d’assurance requise, la pension sera proratisée.
Afin de connaître la durée d'assurance requise pour l’âge de départ à la retraite, il faut tenir compte de son année de naissance. La décote et la surcote prennent la forme de pourcentages de minoration et de majoration applicables selon le nombre de trimestres validés par l’assuré en régime général.
À savoir que les conditions peuvent encore changer après la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023.
Retraite en régime général : deux exemples
1. Retraité avec une pension
Prenons l’exemple de Romain qui veut prendre sa retraite en régime général. Il justifie d’un revenu professionnel moyen de 35 040 € brut en juillet 2011 et prend sa retraite à l’âge de 60 ans. Il fait partie des salariés du secteur privé et doit justifier de 163 trimestres à taux plein.
Le montant de sa retraire de base équivaut à 35 040 x 50 % x 163/163, soit 17 520 € par an et 1 460 € bruts par mois. Il n'y a pas proratisation du montant de la pension en retraite générale.
2. Retraité polypensionné
Hélène, née en juin 1955, justifie d’un revenu professionnel moyen à 25 000 € brut en juillet 2017. Elle prend sa retraite à 62 ans. Elle a travaillé la majorité de sa carrière dans le régime des salariés du secteur privé, avec 152 trimestres acquis. Hélène a également validé 14 trimestres en début de carrière en tant que commerçante, ce qui donne un total de 166 trimestres.
Pour déterminer son Salaire annuel moyen, les 25 meilleures années sont retenues, en sachant que la somme retenue ne peut pas excéder le plafond de la Sécurité sociale (PASS) de 30 000 €. Hélène dispose du taux plein à 50 %, et donc sa pension de retraite en régime général est de 30 000 x 50 % x 166/166 = 15 000 € par an, soit 1 250 € bruts par mois.
Cumul retraite CNRACL et régime général
Pour liquider une pension CNRACL, les fonctionnaires dont la première pension de base prend effet à partir du 1er janvier 2015 doivent arrêter toute activité salariée et non salariée (travailleurs indépendants et professions libérales notamment). Une seule exception persiste pour les fonctionnaires qui demandent la liquidation d’une pension avant 55 ans.
Les règles de cumul s’appliquent si l’assuré reprend une activité professionnelle, avec un plafonnement de rémunération revalorisé tous les ans. Si la rémunération excède ce seuil, le montant du dépassement sera déduit de la pension du régime de retraite.
Dans certains cas, il est possible de cumuler librement une pension de réversion de la CNRACL avec un revenu professionnel d’activité :
- veuf (ve) ou orphelin de moins de 21 ans ;
- orphelin d’au moins 21 ans atteint d’une infirmité permanente.
Retraite MSA et régime général
La retraite en régime général est complétée par des régimes complémentaires, par exemple avec le régime des salariés agricoles. La seule différence, c’est que la retraite de base n'est pas gérée par la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) mais par la Caisse centrale de la MSA. Cette retraite complémentaire, comme pour les salariés du régime général, se voit gérée par Agirc-Arrco.
Les cotisations vieillesse restent celles du régime général. Le salarié verse alors à la MSA :
- 6,90 % de la part de son salaire qui se positionne sous le Plafond de la Sécurité sociale (3 666 € par mois en 2023) ;
- 0,40 % sur l'ensemble de son salaire (c’est ce qu’on appelle une cotisation « déplafonnée »).
L’employeur verse quant à lui 8,55 % et 1,90 %. Depuis le 1er juillet 2021, les salariés agricoles non cadres peuvent accéder à un dispositif d'épargne retraite supplémentaire qui permet de préparer la retraite plus sereinement.
Votre pension de retraite peut également être complétée par un Plan épargne retraite (PER) ou une assurance vie pour percevoir une rente viagère ou du capital pour maintenir votre niveau de vie après l’arrêt de votre activité professionnelle.
En plus des régimes complémentaires mentionnés ci-dessus, il convient de noter que certains travailleurs, tels que les employés de la SNCF, cotisent également à des régimes complémentaires spécifiques à leur secteur. Par exemple, les employés de la SNCF cotisent à La Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF, un régime complémentaire conçu pour les employés du secteur ferroviaire. Ces régimes complémentaires peuvent jouer un rôle essentiel dans la détermination du montant total de la pension de retraite pour les travailleurs concernés.
Le système de retraite actuel est en pleine mutation avec la réforme Macron 2023 : si vous avez le moindre doute ou des questions à nous poser, contactez les experts Perlib qui vous donneront toutes les précisions dont vous avez besoin !