Cotisation retraite : comment ça marche ?
Publié le 10 février 2022
par Henri des Rieux
Publié le 10 février 2022
par Henri des Rieux
Sommaire
C'est le tic-tac de la vie… À dix ans on est un enfant, à vingt ans on est insouciant, mais passé le cap des trente ans on devient prévoyant. Famille, travail, investissements immobiliers, nous prenons diverses responsabilités. Comment préparer et anticiper son avenir ? À quel montant s'élèvera ma pension retraite ? Et comment cotiser pour la retraite ? Voilà la question que chacun est, tôt ou tard, amené à se poser. On fait le bilan…
Le système de cotisation de retraite français est régulièrement remis en cause. Une fois n'est pas coutume, nous sommes à l'aube de nouveaux changements...
La réforme des retraites annoncée par le gouvernement prévoit de remplacer les régimes de retraites spéciaux par un régime de retraite unique. Pour autant, le texte est toujours à l’étude et rien ne prédit à ce jour qu’il sera promulgué…
En attendant la réforme des retraites, comment fonctionne le système de cotisation retraite actuel ? Sous ses airs compliqués, il n’y a rien de très sorcier. En France, le système de retraite fonctionne sur deux piliers : la répartition et la solidarité entre les générations.
Concrètement, les travailleurs actifs cotisent pour financer les pensions retraite des actuels retraités. Lorsqu’ils arriveront à la retraite à leur tour, leur pension retraite sera alors payée par les cotisations retraite des travailleur actifs de la nouvelle génération.
Aujourd’hui, les travailleurs français cotisent aussi bien à un régime retraite de base, qu’à un régime retraite complémentaire. La retraite de base est le premier niveau de la retraite obligatoire, il concerne les salariés, les fonctionnaires, mais aussi les travailleurs non-salariés.
Le second niveau est le régime retraite complémentaire, il vient compléter le premier jugé insuffisant. Obligatoire lui aussi, ce régime complémentaire fonctionne selon le principe de répartition. Chaque mois, une cotisation est prélevée sur votre revenu brut. En contrepartie, vous accumulez des « points de retraite ».
Pour déterminer le montant de la cotisation retraite, l'État se base sur le montant de votre salaire. En effet, les sommes versées correspondent à un pourcentage de votre revenu, calculé en fonction d’une assiette de cotisation.
Au fil du versement de vos cotisations retraite, vous allez pouvoir valider un certain nombre de trimestres, qui déterminent l’âge auquel vous pourrez prétendre partir à la retraite.
Quel est l’âge légal de départ à la retraite ? Et combien de trimestres faut-il cotiser pour bénéficier de 100% de ses droits ? À quel âge pourrais-je bénéficier de ma retraite à taux plein ? Voici, en bref, ce qu’il faut retenir de notre régime de retraite…
En France, l’âge légal de départ à la retraite est fixé à 62 ans. Un salarié du secteur privé pourra ainsi bénéficier d’une retraite à taux plein à partir du moment où il justifie avoir cotisé à l'assurance retraite durant au moins 167 trimestres (soit 41 ans et 9 mois). On parle de retraite à taux plein lorsque le retraité perçoit 50 % de son salaire annuel moyen.
Nombre de trimestres de cotisations retraite à valider
Pour déterminer le nombre de trimestres que vous avez cotisé, l’Assurance retraite prend en compte divers éléments et notamment :
Un doute subsiste dans le calcul de vos cotisation retraite ? Rassurez-vous, vous avez toujours la possibilité de faire le point sur le nombre de trimestres retraite cotisés avec votre relevé de carrière.
Ce document personnel et confidentiel récapitule toute votre carrière professionnelle. Vous pouvez l’obtenir en effectuant votre demande en ligne auprès de l’Assurance retraite.
En France, il existe une grande variété de statuts professionnels, qui donnent des droits et des obligations différents. Ainsi, un salarié du privé n’aura pas forcément les mêmes cotisations retraite qu’un travailleur indépendant. Pour vous aider à vous y retrouver, voici un rapide tour d’horizon des différents statuts et de leur mode de cotisation retraite.
Comme nous vous l'indiquions plus haut dans cet article, la retraite des salariés est prélevée par l’employeur et le montant de la cotisation retraite correspond à un pourcentage du salaire. Les salariés du secteur privé sont liés à la caisse de retraite CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse).
Pour pouvoir calculer le montant de la future pension de retraite, le salarié doit prendre en compte trois critères : le salaire annuel brut moyen, le taux de liquidation et la durée d’assurance.
Sachez qu’en France, la pension de base pour une retraite à taux plein ne peut pas être inférieure à 8 557€ par an (2022), soit un peu plus de 700€ mois. Par ailleurs, elle ne peut pas dépasser 50% du plafond de la Sécurité Sociale, soit environ 20 500€ par an, équivalant à 1700€ par mois environ (2022).
Le montant de ces revenus de retraités ne garantit pas toujours un confort de vie optimal, c’est pourquoi il existe des régimes de retraite complémentaire obligatoire et des régimes supplémentaires comme le plan épargne retraite (PER) pour compenser les revenus.
Afin de compléter les cotisations à la retraite de base, les salariés du privé cotisent également au régime complémentaire obligatoire AGIRC-ARRCO. Celui-ci concerne la majorité des salariés des secteurs du service, de l’industrie, du commerce ou encore de l’agriculture.
Encore une fois, cette cotisation retraite est prélevée directement par l’employeur sur le salaire, puis reversée à la caisse AGIRC-ARRCO. Le montant de cotisation dépend du salaire brut du salarié et du taux contributif.
Pour certaines professions, la cotisation à la retraite complémentaire se fait sous forme de forfait. C’est le cas par exemple pour le personnel de la restauration rémunéré au pourboire ou encore les chauffeurs de taxi qui louent leur voiture d’exercice.
La cotisation retraite des fonctionnaires se fait auprès de deux caisses différentes, en fonction du poste du travailleur. Le personnel territorial et le personnel hospitalier sont affiliés à la CNRACL (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales). Les autres fonctionnaires cotisent auprès du service des pensions de l’Etat.
Tout comme les salariés du privé, les fonctionnaires cotisent à une retraite de base et à un régime complémentaire additionnel appelé RAFP.
Les cotisations retraite des travailleurs indépendants font l’objet de dispositions particulières, en fonction du statut de l’indépendant. On classe ces travailleurs dans 4 grandes catégories :
Le régime retraite de l’autoentrepreneur ne diverge pas tant de celui du salarié. Chaque mois, l’autoentrepreneur déclare ses revenus bruts à l’URSSAF. Un taux de cotisation est calculé sur le montant de son chiffre d’affaires. Il diffère selon la nature de l’activité (vente de marchandises ou de services…).
Cette cotisation globale englobe différentes prestations sociales, parmi lesquelles figurent les cotisations à la retraite de base et la retraite complémentaire auto-entrepreneur.
À combien s’élèvent les indemnités journalières de la retraite du micro-entrepreneur ? Comme pour les salariés, la retraite à taux plein s’applique lorsque vous avez cotisé durant au moins 167 trimestres. Son montant est fixé à 50 % de votre revenu moyen journalier.
Attention, l’indemnité journalière ne peut dépasser un maximum de 54,43 € / jour. Faites le calcul et voyez si ce montant de pension retraite pourrait vous satisfaire à l’avenir. Sinon, comme la majorité des autoentrepreneurs, nous vous recommandons vivement de commencer à cotiser pour la retraite en souscrivant un PER !
Comme pour la retraite de base, les cotisations pour la retraite complémentaire sont obligatoires. Chaque mois, elles sont prélevées sur votre revenu brut et converties en points de retraite.
Alors, comment cotiser pour la retraite complémentaire ? Rien de plus simple, comme pour le régime retraite de base, c’est automatique ! Vous n’avez pas besoin de vous en soucier…
Le problème, c’est qu’on assimile souvent à tort les cotisations retraite complémentaire avec les retraites supplémentaires. En cotisant au régime complémentaire, on croit augmenter le montant de sa retraite obligatoire. Faux ! Seules les retraites supplémentaires permettent de compenser la faiblesse des pensions retraite.
Pour un grand nombre de travailleurs, en particulier les travailleurs indépendants, le départ à la retraite est synonyme d’une importante perte de revenus. Afin d’éviter de se retrouver dans une situation financière délicate, beaucoup font le choix de souscrire une assurance retraite supplémentaire. Destiné aussi bien aux salariés, aux fonctionnaires, aux demandeurs d’emploi ou aux travailleurs non-salariés (professions libérales et autoentrepreneurs), il est le moyen facile de préparer et anticiper son avenir en cotisant pour la retraite.
Un acte auquel le gouvernement vous incite d’ailleurs puisque, depuis l’entrée en vigueur de la loi Pacte du 22 mai 2019, il existe un seul Plan Epargne Retraite PER, accessible à tous les travailleurs français, pour toute votre vie professionnelle.
Le Plan Epargne Retraite vous permet de réaliser des versements réguliers ou ponctuels sur un fonds dédié à votre future retraite. Les sommes que vous versez sur votre PER vous seront reversées au moment de la retraite, sous forme de capital ou de rente mensuelle ou trimestrielle. Par ailleurs, l’argent que vous versez sur un PER est utilisé pour alimenter des fonds de placement à plus ou moins haut risque, dans le but de faire fructifier votre capital. Il existe trois niveaux de risque différents vous permettant d’augmenter votre capital retraite.
Vous souhaitez ouvrir un PER et commencer à préparer une retraite sereine dès maintenant ? Contactez un expert Perlib et rendez-vous sur notre page dédiée au PER pour en savoir plus.
En résumé :
- Tous les travailleurs doivent s’acquitter de cotisations retraite obligatoires pour le régime retraite de base et complémentaire.
- En France, l’âge légal de départ à la retraite est fixé à 62 ans. Pour bénéficier d’une retraite à taux plein il faut justifier avoir cotisé à l'assurance retraite durant au moins 167 trimestres.
- Le moyen le plus sûr pour cotiser pour la retraite est de souscrire un Plan Epargne Retraite individuel.
Passé trente ans, que vous soyez salarié, travailleur indépendant ou autoentrepreneur, mieux vaut anticiper et préparer sa retraite. Tout compte fait, comment cotiser pour la retraite ? Ce n'est pas un secret. Le meilleur moyen de vous assurer une retraite digne de ce nom, c'est de souscrire un Plan Epargne Retraite PER …
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