1. Peut-on avoir plusieurs assurances-vie ?

Peut-on avoir plusieurs assurances-vie ?

Peut-on détenir plusieurs assurances-vie ? Oui, et c’est même recommandé ! Diversification, transmission, fiscalité : on vous explique comment en tirer le meilleur parti.

16 avril 2025

Nathaëlle Dorval

L’assurance-vie est bien plus qu’un simple produit d’épargne : c’est un outil puissant pour faire fructifier son argent, préparer l’avenir et transmettre son patrimoine en toute sérénité. Mais peut-on avoir plusieurs assurances-vie ! La réponse est oui : vous pouvez ainsi adapter vos choix en fonction de votre horizon financier, de votre appétence au risque et de vos projets. Découvrez ainsi tous nos conseils pour gérer vos contrats en toute sérénité.

Peut-on avoir plusieurs assurances-vie ? Oui !

La réponse est oui ! Contrairement à d'autres produits d'épargne réglementés comme le livret A ou le PEL, il n’existe aucune limite au nombre de contrats d’assurance-vie qu’un épargnant peut ouvrir.  

Cette flexibilité présente de nombreux avantages. En diversifiant ses contrats, il devient possible de mener plusieurs projets en parallèle, en particulier :  

  • préparer un complément de retraite ; 
  • financer les études de ses enfants ; 
  • investir dans un projet immobilier ; 
  • optimiser la croissance d’un capital.  

Le fonctionnement des contrats d’assurance-vie repose alors sur un principe simple : l’épargnant réalise des versements (ponctuels ou récurrents) que l’assureur investit ensuite dans des supports sélectionnés, comme des fonds en euros ou des unités de compte. La performance de ces placements varie en fonction du niveau de risque associé à chaque support.

Bon à savoir : chaque contrat souscrit bénéficie de la garantie des placements offerte par le Fonds de garantie des assurances de personnes (FGAP), dans la limite de 70 000 € par déposant et par compagnie d’assurance. Un élément clé pour sécuriser son épargne !

Pourquoi avoir plusieurs assurances-vie ? 5 avantages

1. Maximiser son épargne grâce à la diversification

Vous pouvez donc avoir plusieurs assurances-vie, que ce soit auprès du même assureur ou auprès de différentes compagnies. Cette pluralité présente un intérêt majeur : diversifier ses placements afin de dynamiser son épargne

Cette stratégie permet d’adapter ses choix financiers en fonction de ses objectifs puisque chaque contrat peut offrir un univers d’investissement spécifique :

  • fonds en euros exclusivement, pour une sécurité optimale ;
  • fonds en euros et unités de compte (UC), avec la possibilité d’investir dans des supports plus dynamiques comme les OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier), les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou encore des actions ;
  • fonds obligataires pour contribuer au financement des projets d’une organisation publique ou privée.

En possédant plusieurs assurances-vie, il est possible de profiter du rendement de fonds en euros distincts, qui peuvent varier selon les contrats. De même, cela permet d’explorer plusieurs classes d’actifs et d’optimiser son potentiel de performance.

Attention : les unités de compte (UC) et autres placements dynamiques ne bénéficient d’aucune garantie en capital. Leur valeur fluctue selon les marchés financiers et immobiliers, impliquant un risque de perte partielle ou totale. L’assureur s’engage uniquement sur le nombre d’unités détenues, et non sur leur valorisation.

2. Un levier stratégique pour optimiser son patrimoine

Avoir plusieurs assurances-vie offre également une souplesse financière précieuse. Cette approche permet d’accéder à différents niveaux de rendement tout en limitant les risques et en s’adaptant aux évolutions du marché. C’est une stratégie efficace pour dynamiser son épargne et sécuriser son capital sur le long terme !

En effet, la multi-détention vous donne la possibilité d’adopter plusieurs stratégies de gestion :

  • Gestion libre : idéale pour les investisseurs avertis souhaitant piloter eux-mêmes leurs placements.
  • Gestion profilée : une approche semi-automatisée où l’investisseur bénéficie de conseils et d’une allocation adaptée à son profil (prudent, équilibré, dynamique).
  • Gestion pilotée exclusive : l’investisseur peut garder la gestion en propre tout en automatisant les décisions à prendre (réallocation, limiter les pertes, investissement progressif, etc.).
  • Gestion sous mandat : une gestion entièrement déléguée à des experts financiers, offrant un accès à un large éventail d’actifs et une stratégie sur mesure.

Certains contrats proposent même des options d’arbitrage automatique qui peuvent améliorer la rentabilité des placements. Ces mécanismes permettent par exemple de réallouer les gains réalisés vers d’autres supports ou de limiter les pertes grâce à l’option "stop loss", qui sécurise les fonds en cas de forte baisse des marchés.

3. Une répartition optimisée des bénéficiaires

Avoir plusieurs assurances-vie est un levier efficace pour transmettre son patrimoine dans des conditions fiscales avantageuses. Par exemple, souscrire plusieurs contrats peut s’avérer pertinent si l’on souhaite répartir les versements entre plusieurs bénéficiaires de manière plus fluide et personnalisée.  

Lorsqu’il s’agit de partager une somme entre plusieurs personnes, la rédaction d’une clause bénéficiaire unique sur un seul contrat peut vite devenir complexe. En ouvrant plusieurs assurances-vie dédiées à différents bénéficiaires, vous gardez la maîtrise totale des montants attribués à chacun, sans devoir préciser cette répartition sur un même document. Cela permet une plus grande confidentialité, mais aussi d’éviter d’éventuels conflits entre héritiers !

4. Une transmission des capitaux plus rapide

Avoir plusieurs contrats d’assurance permet de contourner les règles classiques de l’héritage en désignant librement les bénéficiaires de son choix, qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale. En ouvrant plusieurs contrats, vous avez la possibilité de répartir votre capital selon vos souhaits, de manière confidentielle. Vous êtes le seul à connaître les montants alloués à chaque bénéficiaire, ce qui peut vous permettre de privilégier un enfant sans générer de tensions familiales.  

Autre atout de la multi-détention d’assurance-vie : la rapidité du versement des fonds. Lorsqu’un seul contrat regroupe plusieurs bénéficiaires, l’ensemble du capital ne peut être distribué qu’une fois tous les bénéficiaires en règle administrativement. Certains pouvant être plus réactifs que d’autres, cela peut allonger les délais.  

À l’inverse, avec un contrat distinct par bénéficiaire, chacun perçoit sa part indépendamment des autres, ce qui accélère la transmission des capitaux et simplifie les démarches pour les héritiers. Une solution efficace pour éviter les blocages administratifs et garantir une répartition fluide du patrimoine.

Bon à savoir : lors du décès du souscripteur, les fonds placés en assurance-vie ne sont pas automatiquement versés aux bénéficiaires. L’assureur doit être informé du décès et dispose d’un délai légal de 30 jours après réception des documents nécessaires pour verser les capitaux aux bénéficiaires.

5. Une fiscalité évolutive selon l’ancienneté des contrats

L’imposition des gains en assurance-vie ne s’applique que lors d’un retrait et dépend à la fois de la durée du contrat et des gains réalisés. Les premières années, les gains sont généralement faibles (moins de 10 % du capital). Ainsi, en cas de retrait, seule une petite fraction est imposée, rendant la fiscalité avantageuse (environ 3 % d’imposition effective avec la flat tax à 30 %).

Pour les contrats de plus de 8 ans, ils offrent des avantages fiscaux significatifs, notamment un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule (9 200 € pour un couple). De plus, pour les sommes investies avant le 27 septembre 2017, les gains bénéficient d’un taux réduit de 7,5 % (hors prélèvements sociaux), à condition que l’encours ne dépasse pas 150 000 € (ou 300 000 € pour un couple).

Faut-il multiplier les contrats pour optimiser la fiscalité ? Posséder un ancien et un nouveau contrat permet de choisir le plus avantageux pour chaque retrait :

  • Retraits faibles : privilégier le nouveau contrat, où l’abattement permet d’effacer une partie de la taxation.
  • Retraits plus élevés : opter pour le contrat de plus de 8 ans, qui bénéficie du taux réduit de 7,5 % après abattement.

Bon à savoir : pour maximiser les bénéfices, mieux vaut choisir des contrats sans frais d’entrée et diversifiés sur des fonds performants, qu’ils soient en euros ou en unités de compte.

Besoin d’estimer la performance de vos contrats ?

Simulez le rendement futur et la fiscalité applicable

Quelle fiscalité pour l’assurance-vie ?

Fiscalité de la transmission d’une assurance-vie

L’assurance-vie constitue un outil stratégique pour transmettre son patrimoine dans des conditions fiscales avantageuses. Et détenir plusieurs assurances-vie permet d’optimiser cette transmission et d’adapter la fiscalité en fonction de ses objectifs successoraux ! En effet, les sommes investies profitent d’un abattement fiscal et échappent aux droits de succession.

L’âge du souscripteur au moment des versements influe sur l’abattement applicable :

  • Avant 70 ans : chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 € sans fiscalité. Au-delà, les sommes sont taxées à 20 % jusqu’à 700 000 €, puis à 31,25 % au-delà.  
  • Après 70 ans : un abattement unique de 30 500 € s’applique, à répartir entre l’ensemble des bénéficiaires. Toutefois, seuls les versements dépassant ce seuil sont soumis aux droits de succession, tandis que les gains générés restent exonérés.  

Fiscalité du rachat en assurance-vie

En cas de retrait total ou partiel, seule la part des gains générés par le contrat est soumise à l’imposition. L’assurance-vie étant un placement conçu pour le long terme, sa fiscalité devient plus avantageuse après 8 ans d’épargne. À partir de cette durée, un abattement fiscal annuel est appliqué sur les gains retirés :

  • 4 600 € pour une personne seule,
  • 9 200 € pour un couple.

Un atout non négligeable pour optimiser ses retraits tout en limitant la fiscalité en ayant plusieurs assurances-vie !

Quelles sont les erreurs à éviter avec plusieurs assurances-vie ?

Vous l’aurez compris, avoir plusieurs assurances-vie peut être une stratégie avantageuse, mais encore faut-il éviter certains pièges courants :

  • Multiplier les contrats sans stratégie claire : sans un objectif précis, posséder plusieurs assurances-vie peut compliquer la gestion de votre épargne.
  • Oublier de mettre à jour les clauses bénéficiaires : une erreur fréquente qui peut entraîner des désaccords lors de la transmission du capital.
  • Négliger les frais : certains contrats présentent des frais de gestion, d’entrée ou d’arbitrage plus élevés, ce qui impacte la rentabilité.
  • Ne pas diversifier efficacement : choisir plusieurs contrats auprès d’un même assureur avec des supports identiques ne permet pas d’optimiser la diversification.

Assurance-vie et autres placements : comment bien les combiner ?

Si l’assurance-vie est un excellent outil d’épargne, elle peut aussi être complémentaire à d’autres placements :

  • le Plan d’Épargne Retraite (PER) pour préparer sa retraite avec une fiscalité avantageuse ; 
  • l’investissement immobilier (SCPI, OPCI) pour diversifier son patrimoine avec des placements tangibles ; 
  • le PEA et les comptes-titres pour investir en actions avec des horizons de rentabilité plus longs ; 
  • les livrets d’épargne pour conserver une épargne de précaution facilement disponible.

Associer intelligemment plusieurs investissements permet d’équilibrer sécurité et rendement, selon ses projets et son profil d’investisseur. Si vous êtes perdu parmi toutes ces solutions, pas d’inquiétude : nos conseillers Perlib vous accompagnent pour une stratégie de placement sur-mesure !

Transmettre efficacement votre patrimoine ?

Téléchargez notre guide pour une clause bénéficiaire réussie