Quelles sont les règles du système de retraite allemand ?
Système de retraite allemand
Comme la France voisine, l'Allemagne dispose de retraites légales obligatoires, de retraites complémentaires et de systèmes de retraite personnels. Mais la différence réside dans l’organisation.
Contrairement à la France (Cnav et Agirc-Arrco, SSI, CNRACL, MSA, CNBF…), les retraites de base et complémentaires sont gérées par le même système (assurance légale, régime de la fonction publique et régimes spécifiques).
Ce régime obligatoire fonctionne sur la base de points pour les salariés bénéficiant d'une assurance légale.
Le financement est assuré par 18,6% de cotisations sociales.
Celle-ci est prélevée sur les salaires (payés pour moitié par le salarié et pour moitié par l'employeur) et s'élève, depuis 2019, à environ 6 700 euros par mois dans les Länder de l'ancienne République fédérale d'Allemagne et à 6 150 euros par mois dans l'État fédéral. États de l’ex-Allemagne de l’Est.
Cependant, en raison des débats intenses entre le parti chrétien-démocrate CDU/CSU et le parti social-démocrate SPD, cette proportion a progressivement augmenté.
Si la situation actuelle perdure jusqu’en 2022, elle atteindra 20 % en 2025 et 21,6 % en 2030.
Pour éviter que ces plafonds ne augmentent encore, le gouvernement a garanti 2 milliards d’euros de financement public par an de 2021 à 2024. Lisez notre article sur la retraite selon les différents pays.
Ces fonds alimenteront un fonds de réserve qui permettra d'augmenter le niveau des pensions.
Cela laissera les cotisations inchangées afin qu’elles puissent être garanties même si l’économie se détériore.
Le système de la fonction publique fonctionne sur la base des retraites et est financé directement par les fonds publics (sans aucune idée de cotisations). Les règles sont similaires à celles du secteur privé.
Les conditions d'âge et de durée d'assurance en Allemagne
Pour percevoir sa retraite en Allemagne, il faut avoir atteint :
- entre 65 et 67 ans suivant l'année de naissance (67 ans à partir de la génération 1964), pour une pension à taux plein, avec un minimum de 5 années de cotisation ;
- entre 63 et 65 ans suivant l'année de naissance (65 ans à partir de la génération 1964), pour une pension à taux plein, à condition d'avoir cotisé 45 années ;
- 63 ans à taux réduit avec 35 années de cotisations (3,6 % de décote par année manquante) ;
- entre 60 et 62 ans selon l'année de naissance pour les personnes gravement handicapées au moment de la retraite, avec 35 ans de cotisation.
Il existe d'autres possibilités de départ anticipé (pour les chômeurs, les femmes), mais elles sont en passe d'être supprimées pour les générations postérieures à 1951.
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