La retraite en Italie
Le système de retraite italien, autrefois très généreux, a fait l'objet d'une réforme majeure en 1995, et la transition devrait durer jusqu'aux années 2060.
De nombreux cotisants et retraités dépendent actuellement à la fois de l’ancien et du nouveau système.
L'âge minimum de la retraite était censé être relevé par étapes et rendu égal pour les hommes et les femmes, mais le gouvernement de coalition composé du Mouvement Cinq Étoiles et de la Ligue en a décidé autrement.
Règlement général du système de retraite italien
L'Italie dispose d'un système de retraite public obligatoire depuis 1920.
Avant les années 1990, il s’agissait d’un système par répartition.
La population italienne est jeune (une grande partie de la population active) et l'espérance de vie est longue.
Malheureusement, les retraités n'ont perçu leurs prestations de retraite que pendant quelques années.
Cela a conduit à des conditions fiscales favorables et pendant longtemps le système italien a été « généreux » en termes de montants de retraite, de périodes d'assurance et de conditions d'âge d'entrée.
Par exemple, en 1973, une loi a été adoptée autorisant les femmes mariées avec enfants à prendre leur retraite après 14 ans, six mois et un jour de travail.
Cette année, 17 000 femmes ont pris leur retraite à 35 ans.
La réforme « Dini » de 1995 a bouleversé ce système en le transformant en un système de « comptes fictifs ».
Il s'agit d'un système d'accumulation dans lequel les dons sont accumulés sur le compte fictif d'un individu.
Ces cotisations sont réévaluées en fonction de la croissance du PIB.
Ce capital virtuel est converti en pension grâce à un coefficient fonction croissante de l'âge et fonction décroissante de l'espérance de vie.
Pour que cette réforme soit acceptée par les Italiens, une très longue période de transition a été instaurée, pendant laquelle le nouveau système ne s'appliquait qu'aux cotisations à partir de 1996.
Le montant total des pensions prévues uniquement dans le cadre du nouveau système ne sera versé que dans les années 2060. Lisez notre article sur la retraite selon les différents pays.
Les cotisations en Italie
Le régime est financé par des cotisations dont le montant varie selon le ministère, le nombre d'employés ou l'admissibilité.
Pour l'industrie (hors construction), ce taux est de 33% (dont 9,19% à la charge du salarié et 23,81% à la charge de l'employeur), mais couvre aussi bien l'assurance vieillesse, invalidité que décès. Il n'y a pas de plans supplémentaires.
Les cotisations sont déductibles dans la limite des revenus (le plafond annuel est de 101 427 euros).
Conditions d'âge et durée de couverture Pour prendre sa retraite complète dans le système italien, vous devez avoir cotisé pendant au moins 20 ans (ou 15 ans avant 1996) et avoir 66 ans et 7 mois en 2018.
Cet âge devra encore être réinitialisé tous les deux ans à partir de 2019, sur la base d’une espérance de vie de 65 ans. A partir de 2021, il aura 67 ans.
Le retour à cette situation est un pilier du Mouvement Cinq Étoiles et de l'Alliance, dirigés par le gouvernement depuis mai 2018.
La réforme des retraites, connue sous le nom de « Quote 100 », vise à éliminer cela de l'équation pour les personnes âgées.
Prenez votre retraite à 62 ans avec 38 années de cotisations (62 + 38 = 100).
La réforme, qui sera testée pendant trois ans à partir de 2019, permettra également aux diplômés de racheter un quart de leurs cotisations à des conditions avantageuses pendant leurs études jusqu'à 45 ans.
Retraite anticipée La retraite anticipée sans réduction (pension anticipée) peut être demandée en justifiant d'une durée d'assurance de 42 ans et 10 mois pour les hommes et de 41 ans et 10 mois pour les femmes.
Des conditions légèrement différentes s'appliquent à ceux qui ont souscrit une assurance pour la première fois après 1995 (ceux qui dépendent uniquement du nouveau régime).
Si deux conditions sont remplies, une retraite anticipée est possible à partir de 63 ans et sept mois.
Il doit y avoir au moins 20 années de cotisations et la pension que l'assuré peut percevoir doit être au moins 2,8 fois la prestation d'assistance sociale.
En 2019, la prestation d'assistance sociale est de 458 euros par mois (Assgno sociale, âge minimum en Italie). Soit 1 282,40 € par mois début 2019.
Remarque : Avec l'introduction du revenu de citoyenneté (reddito di cittadinanza) de 780 euros en remplacement du Assegno Sociale, cette norme devrait passer à 2 184 euros (780 euros) par mois.
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